Un ancien, une histoire #2 Marie

Rencontre avec Marie née le 26 juin 1934

Je suis née à Notre-Dame-des-Landes et ai vécu à la Guittonnière. Mes parents tenaient une ferme.
Je suis d’une grande fratrie. Mes parents ont eu huit enfants : cinq garçons et trois filles, dont des jumelles. Je suis la sixième de cette grande famille. On travaillait tous à la ferme pour aider nos parents.
Puis, j’ai rencontré mon mari originaire de Notre-Dame-des-Landes aussi. Il était âgé de six ans de plus que moi.

Je suis allée à l’école de ménagère de Blain, où j’ai eu mon certificat. Puis le facteur qui passait à la maison m’a proposé de travailler à la Poste de Notre-Dame-des- Landes. A cette période, il n’y avait pas besoin de diplôme. C’est ainsi que j’ai eu la chance de travailler à la Poste pendant quarante-et-un ans.
C’était une belle époque avec les habitants de la commune. Mon mari lui travaillait à la laiterie de Notre-Dame-des-Landes. Quand celle-ci a fermé, il a travaillé à Campbon, où il était chauffeur.

Nous avons construit notre maison à la croix Pérroche, toujours sur Notre-Dame-des-Landes. Nous avons eu trois enfants : deux garçons et une fille. L a vie fait que nous avons perdu un de nos fils. Nous avons aussi quatre petits-enfants. Mon mari est décédé , il y a une dizaine d’années. Sur la commune, il y a mon fils qui est près de moi, ainsi qu’un de mes frères plus jeune, et mes sœurs jumelles.

Aujourd’hui, j’ai prêté ma voiture à un neveu qui en avait besoin. Je conduis toujours ma voiture, pour bouger. Mais les courses sont faites par une personne, et j’ai l’infirmière qui passe tous les matins pour des soins. J’aime bien leur présence. Pour le ménage, j’ai une aide de deux heures tous les vendredis. Et mon fils m’apporte mon pain deux fois par semaine. Je reste très bien entourée.

J’aime jardiner. J’ai mis un rang de pomme de terre et des oignons. Je vais aussi planter des poireaux. [NDLR : Marie me parle aussi de ses rosiers qui sont très vieux et beaux. Je me propose de venir chercher des boutures, pour en avoir dans mon jardin.]

Pour passer le temps, je fais de la couture pour ma fille. Je reçois le journal tous les jours. J’aime regarder la télévision. Le dimanche, mes sœurs viennent me voir et on va ensemble à la messe à Notre-Dame-des-Landes. La séparation reste difficile jusqu’au prochain dimanche.

Je peux dire que je suis bonne cuisinière et je prépare seule mes repas. Le confinement ne m’a pas perturbé, je ne l’ai pas mal vécu.

Marie était ravie de ma visite et de notre échange accompagné d’un petit café. En me raccompagnant, elle me dit : vous pouvez revenir quand vous le souhaitez Dominique…